Romans en compétition

Lors de la cérémonie de lâcher de roman du 17 novembre 2022, la nouvelle édition a été lancé avec la présentation de l’ensemble des ouvrages que seront chargés de départager d’ici mi-mars les étudiants jurés. Découvrez-les !

Tous les ouvrages sont disponibles à la librairie et dans les bibliothèques de SciencesPo
1

En nous plongeant au sein d’une administration aux allures dystopiques, l’autrice nous plonge au cœur du système étatique iranien et du combat pour la liberté d’expression dans un pays où elle est blâmée.

Publier un manuscrit interdit en Iran. Faire face à la censure et se battre pour la liberté d’expression. Je ne suis pas un roman ! est l’histoire d’une autrice qui se retrouve enfermée dans la salle des manuscrits interdits.

Avec l’archiviste, elle a un projet fou : publier ces textes censurés. Mais c’est aussi l’histoire d’une fille qui découvre les discussions de sa mère défunte avec un mystérieux inconnu à propos de textes défendus ; celle d’un homme chargé de nettoyer les poubelles qui tombe sur un texte intitulé : “je ne suis pas un roman”.
Plusieurs personnages mais un point commun: ils doivent faire face à la censure d’État. Car en Iran, ce n’est pas l’éditeur qui a droit de vie ou de mort sur les œuvres mais une armée de fonctionnaires, qui, à plein temps, admettent ou rejettent les manuscrits qui seront autorisés à être publiés.

 

Je ne suis pas un roman

Nasim Vahabi

Tropismes – 140 pages

2

Bibiche

Raozy Pellerin

Plon – 256 pages

Cet impressionnant premier roman est le portrait d’une femme téméraire qui cherche à retrouver sa dignité face au déracinement, au rejet et à la difficulté de construire une nouvelle vie quand on ne l’a pas choisie.

Bibiche est originaire de Kinshasa et a fui la prison de femmes dans laquelle elle était incarcérée, en République démocratique du Congo.
Bibiche n’est pas venue sur une barque de fortune, n’a pas bravé les eaux, elle a pris l’avion. Anonyme, elle souhaite demander l’asile en France pour se réinventer, loin des violences de son passé. En plus des files d’attente interminables, des rejets et de l’errance, chaque étape imposée par une administration opaque et intrusive la
contraint à fouiller dans sa mémoire, au risque de lui faire perdre pied.

 

3

Dans un langage à la fois familier et poétique, Diaty Diallo raconte la jeunesse des banlieues populaires où se rencontrent les générations mais aussi où la violence règne.

Ce livre c’est l’histoire d’une bande d’amis d’enfance qui traînent, fument des joints, profitent des parkings pour se poser et se marrer ensemble entre deux contrôles d’identité ou gardes à vue. C’est aussi l’histoire d’un contrôle qui dérape, d’un jeune de la bande qui meurt, l’histoire de la violence qui peut exister entre les ‘’jeunes de banlieue” et la police. Mais c’est aussi l’histoire de ces générations qui cohabitent en harmonie : les petits frères qui veulent faire partie de la bande des plus âgés, les mères qui s’inquiètent et surveillent leurs enfants, les pères qui travaillent.

 

Deux secondes d'air qui brûle

Diaty Diallo

Seuil – 176 pages

4

Par-delà l'attente

Julia Minkowski

JC Lattès – 224 pages

Quand une avocate en raconte une autre… Julia Minkowski, avocate pénaliste, sort de l’oubli Maître Germaine Brière, avocate des sœurs Papin.

L’histoire commence à la fin de la plaidoirie, alors que l’avocate attend de savoir si elle sera celle qui a sauvé les domestiques qui ont assassiné leur patronne, ou si elle a échoué face à la justice des hommes et des notables. On (re)-découvre un
procès qui a secoué la société d’entre-deux-guerres, et qui conserve ses parts d’ombres. Mais là ne s’arrête pas le récit, Julia Minkowski nous plonge dans la vie  passionnante de Germaine Brière, première femme inscrite au barreau du Mans, et se dessine peu à peu le portrait d’une femme libre et révoltée.

 

5

Véritable lettre au père, “Vers la violence” rappelle comment nos héritages nous façonnent, entre chance et malédiction, et nous interroge : reste-t-il une place pour la tendresse à l’âge où les relations parents-enfants s’inversent ?

Plus grand que la vie, Gérard illumine les jours de sa fille, Lou. Fort et fantaisiste, ce baby-boomer aux allures d’ogre ensorcèle tout : les algues deviennent des messages venus des dieux, les tempêtes des épreuves militaires, ses absences des missions pour les Services Secrets. Grâce à lui, l’enfance de Lou n’est que récits et pays fantastiques, mais malgré les remparts de l’imaginaire, des bribes de réalité inquiétantes arrivent jusqu’à Lou. Pourquoi y a-t-il une grenade dans son bureau ? Qui sont ces fantômes d’une famille disparue cachés dans les gestes de son père ? D’où viennent, surtout, ces accès de cruauté, à la fois fascinants et terrorisants ?
Véritable lettre au père, “Vers la violence” rappelle comment nos héritages nous façonnent, entre chance et malédiction, et nous interroge : reste-t-il une place pour la tendresse à l’âge où les relations parents-enfants s’inversent ?

 

Vers la violence

Blandine Rinkel

Fayard – 378 pages

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